Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Charlie Hebdo : la contre-révolution de couleur à la française (Alerta Roja) par Ernsto Bustos

Publié par The Algerian Speaker sur 11 Janvier 2015, 16:43pm

Catégories : #DEBATS A BATONS ROMPUS(hiwar bila houdoud)

Citoyens du monde
Citoyens du monde

~Attentats en France : toutes mes condoléances aux familles des victimes et mon rejet du terrorisme qui tue des innocents. Mais a-t-on le droit de douter de la version gouvernementale qui nous est rabâchée mille et une fois à la télé et dans tous les médias mainstream français et internationaux sur les faits eux-mêmes ? Malgré avoir suivi les événements en direct et avec attention sur la chaine en ligne de TV France 24, je n’ai jamais vu une seule image des frères Kouachi, sauf d’archives. Dans les images de la tuerie chez Charlie Hebdo d’une extrême violence et curieusement magistralement filmées puis diffusées depuis le toit de la maison d’édition, on ne voit que deux hommes cagoulés méconnaissables, mais du point de vue militaire extrêmement bien entrainés. Suit la cavale et la mise à mort. Mais malgré qu’il serait normal que les forces de l’ordre filment l’opération, nous n’avons là non plus aucune image, pas même des frères Kouachi morts sur les lieux, pendant qu’à la télé on nous reconstitue l’opération militaire avec une simulation informatique pour narrer les faits. De plus, il faut rappeler que mise à part les rares témoignages douteux, la seule preuve que l’ont aurait de la culpabilité des suspects de l’attentat est qu’ils auraient oublié leurs cartes d’identité dans la voiture avec laquelle ils auraient commis le massacre. Il ne fait aucun doute que des journalistes et caricaturistes sont morts, un crime horrible a été commis, mais par qui ? Même si les auteurs matériels étaient les frères Kouachi, et peut-être ne le sont-ils pas, qui sont les auteurs intellectuels ? Je ne crois pas un mot des paroles de Valls qui s’excuse pour une déficience de la sécurité nationale. Les États-Unis annoncent, après les faits bien-sûr, que les frères Kouachi étaient sur leur liste de terroristes et informent le gouvernement français que le petit frère aurait voyagé au Yémen pour s’entrainer avec Al-Qaeda, alors que les autorités françaises n’ont enregistré aucun mouvement migratoire... merci Obama, maintenant que tu le dis c’est un fait incontestable et même si hier on n’en savait rien, aujourd’hui c’est une preuve supplémentaire incontestable que l’on nous répètera tous les jours à la télé pour expliquer comment deux pauvres gars paumés de banlieue se sont convertis en les assassins les plus détestés de France. J’ai vraiment l’impression d’assister à une contre-révolution de couleur. Pour ceux que ne connaissent pas ce terme, il existe des manuels de la CIA très bien rodés historiquement sur comment renverser un gouvernement : Il faut en premier lieu un événement atroce ou terrible qui indigne la population. Il faut faire couler le sang et il faut des morts, suivi ensuite d’une immense propagande médiatique, où on nous présente les coupables et tant qu’à faire les solutions, et où sont organisés des gigantesques mobilisations populaires apparemment spontanées mais finalement très bien encadrées. Depuis le premier jour des citoyens indignés brandissent des affiches noires « Je suis Charlie » à Paris, en France comme à Washington, à New York, ou au Canada et dans de nombreux autres pays. En même temps que les médias à l’unisson convoquent à des manifestations pour défendre la liberté d’expression et que notre médiocre président Hollande nous affirme que l’objectif des terroristes est de détruire la liberté d’expression et la démocratie - le modèle occidental, colonialiste et capitaliste -, dans ces mêmes médias on assiste à des débats qui font appel à nos émotions, qui nous expliquent que les guerres à l’étranger menées par la France en Afrique et Moyen orient sont arrivées jusqu’à chez nous, qu’il y a dorénavant un avant et un après attentat du 07/01, la France est en guerre... et en même temps que l’on marche pour la liberté d’expression, nous devrons renoncer aux libertés fondamentales citoyennes au nom de la sécurité, sans oublier un grand merci à nouveau à Obama, spécialiste en tortures et sécurité nationale. Aura-t-on bientôt une version française de la loi patriote des États-Unis qui a mis fin à de nombreuses libertés collectives et individuelles ? Profiteront-ils de la situation avec cette énorme opération de relations publiques pro état-unis pour nous imposer le traité transatlantique TTIP ? Pourquoi les médias stigmatisent-ils cyniquement les jeunes franco-arabes de banlieue qui selon eux seraient tous des terroristes potentiels ? A quoi rime les appels à témoin de la terroriste la plus recherchée de France : Hayat Boumeddiene ? On nous montre sa photo dans tous les médias mais immédiatement après on nous dit qu’elle porte un voile intégrale ? Suivi d’informations turques qui affirmeraient qu’elle aurait déjà traversée la frontière syrienne. C’est quoi ce figurisme ? Il ne fait plus aucun doute pour moi que nos autorités ont un agenda politique autoritaire qui suit ces attentats, et que la France expérimente une contre-révolution de couleur. Normalement, les révolutions de couleurs ont pour but de renverser un gouvernement, comme les guarimbas au Venezuela, mais en cette occasion nous vivons ce même processus mais à l’envers. L’objectif est de renforcer l’autorité du gouvernement et rendre possible la concrétisation de projets politiques qui normalement seraient rejetés par l’opinion publique française.

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